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11/5/2019 - Vibrant hommage des étudiants de l’UL à l’acteur Georges Khabbaz

 

Ils ont choisi la scène et l’humour pour rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme « le père du théâtre », mais surtout pour dénoncer les maux de la société et leurs maux – à sa façon – en rire et en chansons. En duo, en solo ou en groupe, dix étudiants de l’Université libanaise, qui « n’avaient jamais fait de théâtre auparavant », ont interprété des extraits des pièces de Georges Khabbaz, mises en scène par la Dr Carole Médawar, metteuse en scène, réalisatrice et professeure de théâtre et de poésie à l’Université libanaise. Devant l’acteur présent parmi le public, les directeurs des différents départements de l’UL et plus d’une centaine d’étudiants, ravis de voir leur acteur préféré parmi eux, ont crié leur misère et leur désespoir, dénoncé le fanatisme et l’immigration, raconté le célibat et le mariage forcé, hurlé la douleur et le déchirement des couples et des familles à la recherche d’un horizon meilleur… Tout est dit, en chansons ou en actes, à la manière de Georges Khabbaz qui a «  apprivoisé la scène pour corriger les vices de l’homme en le divertissant. »

 

Aux extraits tirés de ses pièces en arabe, la réalisatrice a délibérément ajouté des tableaux joués en français, pour montrer « que la misère que vivent ces jeunes dans leur pays est pareille partout ailleurs ». « Le monde entier souffre des mêmes maux et ressent la même injustice et le même désespoir », a-t-elle dit pour expliquer son choix de la pièce jouée en deux langues. Elle y a ajouté des vers de Pascal, une projection de Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, un monologue de Camus très bien interprété par une étudiante et beaucoup d’extraits de starmania avec quatre vers chantés par une autre étudiante.

 

Georges Khabbaz, l’homme derrière l’artiste

C’est sous un tonnerre d’applaudissements que l’acteur a rejoint la scène, et s’est plié au jeu de questions/réponses des étudiants avides de connaître l’homme qui se cache derrière l’acteur, avec toujours cet humour qui le caractérise si bien. Musicien, scénariste et réalisateur, il a avoué manipuler aussi bien la musique et les notes que les mots. « J’ai eu la chance de naître dans une famille d’acteurs et de musiciens de père en fils, qui m’ont transmis leur amour du théâtre et leur sens de l’humour, mais je dois à ma mère ce que je suis aujourd’hui, dira-t-il tendrement. Elle nous a élevés dans le respect de la liberté et de l’amour de l’art. Elle a compris que je n’étais pas doué pour les études. Elle m’a aidé à développer ce que j’avais de meilleur en moi : mon talent de musicien, d’acteur et de chanteur. » C’est à l’âge de 5 ans, lorsqu’il sera invité à « jouer » 3 petits mots sur les planches d’une scène, qu’il découvrira « le plaisir immense que procure le rire ». Il l’adoptera, en fera une arme redoutable, pour dénoncer, accuser, pointer du doigt les vices et les défauts de la société, avec toujours le rire et l’humour pour mieux se faire entendre, et ses jeux de mots tirés de cette âme de poète qui dort en lui. Il choisira le théâtre populaire, convaincu « que tout le monde a droit au divertissement et à l’art », et fustigera « l’esprit du Libanais trop individualiste, tourné vers lui-même et rarement vers les autres ». Avouant n’appartenir à « aucun parti politique à l’instar de certains », il admettra vouloir « garder le langage théâtral qui unit, contrairement à la politique qui désunit et sépare les peuples. »

 

Au bout de deux heures d’un jeu de questions/réponses, dont ne se lassaient pas les étudiants, c’est par un dernier message à ces jeunes qu’il clôturera cette séance : « Vous avez la chance d’apprendre, alors que tant d’autres en sont privés. Profitez de cette chance. Travaillez, bûchez et semez autant que vous pouvez. Vous récolterez plus tard les fruits de votre travail. Et là sera votre plus belle récompense dans la vie ! »

 

Source : L’Orient-le Jour

Par : Lamia SFEIR DAROUNI

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